Tabac, drogues, alcool et infertilité

Publicado el 13/09/2021

Tabac

 
tabac
 

On est toujours surpris de constater que les fumeurs savent parfaitement que fumer est très mauvais pour leur santé, peut entraîner un cancer, des maladies respiratoires et cardiovasculaires mais… peu d’entre eux sont conscients de l’effet négatif du tabac sur leur fertilité. Fumer peut en effet avoir des conséquences négatives sur le système de reproduction aussi bien chez la femme que chez l’homme.

Chez la femme le fait de fumer peut entraîner :

  • des problèmes de menstruation
  • des problèmes au niveau des trompes de Fallope
  • des problèmes au niveau du col de l’utérus
  • augmenter la probabilité de grossesses ectopiques

De même, les professionnels de la santé spécialisés en médecine reproductive vous diront tous que les traitements visant à combattre une stérilité et une infertilité donnent de plus mauvais résultats chez les couples dont au moins l’un des deux est fumeur.

L’effet nocif du tabac sur la fertilité de la femme est tel que l’on peut même affirmer que fumer ajoute dix années à l’âge reproductif de la femme, autrement dit, qu’une fumeuse de trente ans aura les mêmes problèmes qu’une femme non fumeuse de quarante ans.

Sans oublier, et ceci est déjà plus connu, que fumer durant une grossesse peut causer des problèmes de santé au bébé. Les enfants de mères fumeuses ont généralement un poids inférieur à la naissance et une naissance plus stressante :

  • En ce qui concerne les hommes, fumer peut nuire à la composition du sperme. En effet, une cigarette contient des centaines de composants, certains d’entre eux étant, sans aucun doute, responsables de ruptures de l’ADN des spermatozoïdes, facteur qui réduit de manière très importante les chances de procréation même en cas de traitement de reproduction assistée. Parmi ces composants, on retrouve les alcaloïdes, la nicotine par exemple et les composés toxiques tels que les polyphénols, les hydrocarbures aromatiques, les aldéhydes, les amines et mêmes des pesticides.
  • D’une manière générale, les couples qui essaient d’attendre un enfant doivent sérieusement envisager de cesser de fumer, en particulier ceux qui sont traités pour des problèmes d’infertilité sans cause apparente et pour les hommes dont la production spermatique est limite. Il est important que les deux membres du couple cessent de fumer en raison des conséquences de la fumée passive.

Drogues et alcool

 
drogues et alcool
 
Selon plusieurs études, une consommation très importante d’alcool, peut entraîner une baisse de production de spermatozoïdes, de testostérone (hormone masculine qui joue un rôle dans la production du sperme) et une augmentation du nombre d’œstrogènes.

Dans le cas des femmes, la consommation d’alcool peut perturber les cycles menstruels et provoquer des périodes anovulatoires (menstruation sans ovulation). L’alcool peut également augmenter les risques de fausse-couche pour la femme et provoquer un certain nombre d’anomalies de naissance graves, plus connues sous le nom de syndrome d’alcoolisation fœtal ou SAF.

En ce qui concerne les drogues, la consommation régulière de la plus commune de ces substances, la marijuana, peut entraver le processus de fertilisation naturelle de l’ovule car les spermatozoïdes sont moins mobiles. La quantité et l’état des spermatozoïdes diminuent également.

Quant à la consommation de cocaïne, d’héroïne, d’ecstasy, d’amphétamines et autres drogues, le plus inquiétant vient du fait que, au-delà de provoquer ou d’aggraver les dysfonctionnements sexuels de l’homme, en dégradant la santé générale de l’individu, elles peuvent endommager l’ADN ou le matériel héréditaire des gamètes (ovules et spermatozoïdes).

D’une manière générale, il vaut mieux éviter la consommation d’alcool et de tout type de drogues lorsque l’on essaie de procréer et durant une grossesse.

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