La reproduction féminine

Publicado el 13/09/2021

Le système reproducteur féminin

Le vagin ou colpos est un conduit fibro-musculaire élastique qui s’étend entre le vestibule vaginal et le col de l’utérus ou cervix utérin. Cet organe féminin a pour fonction de recevoir le pénis durant le coït et de servir aussi bien de conduit d’évacuation à la menstruation que de canal (inférieur) lors de l’accouchement.

L’utérus, également appelé matrice ou sein maternel, est l’organe dans lequel a lieu la gestation. C’est le plus grand organe de l’appareil reproducteur féminin. Il s’agit d’un organe musculaire, creux, en forme de poire, situé entre le col de l’utérus et les trompes de Fallope. Son intérieur est recouvert d’une membrane appelée endomètre.

Les trompes de Fallope sont des conduits musculaires qui relient l’utérus ou la matrice aux ovaires.

Les ovaires sont des organes de la taille d’une noix et constituent la partie de l’organe reproducteur féminin chargée de produire et de secréter les hormones sexuelles et les ovules. Il s’agit de structures en forme d’amande qui ont chez la femme fertile les dimensions suivantes : 1 x 2 x 3 cm (leur taille variant au cours du cycle). Ils pèsent environ 6 à 7 grammes et sont de couleur blanc-grisé. Ils sont fixés de chaque côté de l’utérus par les ligaments utéro-ovariens et à la paroi pelvienne par les infundibulum pelviens. Les ovaires de la femme sont l’équivalent des testicules chez l’homme.

 

Les ovules et l’ovulation

Les ovules sont les cellules sexuelles féminines (ou gamètes féminins). Il s’agit de cellules microscopiques (environ 80 microns) qui sont cependant beaucoup plus grandes que les spermatozoïdes. Elles sont sphériques et immobiles.

Tous les mois (environ tous les 28 jours), à partir de la puberté et jusqu’à la ménopause, plusieurs ovules vont entamer une étape de maturation dans les ovaires au sein de petits « kystes » remplis de liquides appelés follicules primordiaux, ce processus étant appelée l’ovogenèse. Un seul de ces follicules (qui contiennent une ovule) deviendra dominant, tandis que les autres s’atrophieront et seront absorbés par l’ovaire elle-même, et ne pourront plus servir ensuite.

Vers environ la moitié du cycle menstruel de la femme, le follicule dominant libèrera un seul ovule au moment de l’ovulation qui transitera par la trompe de Fallope en direction de l’utérus.

 

La réserve ovarienne

La quantité d’ovules ou, ce qui revient au même, de follicules primordiaux, dont dispose la femme, est appelée la réserve ovarienne et celle-ci est fixée dès avant sa naissance puisque, en effet, c’est vers la 20e semaine de gestation que la femme, avant sa naissance, aura le plus grand nombre de follicules primordiaux (près de 7 millions).

À partir de ce moment-là, le nombre de follicules diminuera peu à peu et ces derniers ne seront pas remplacés. La femme naîtra avec environ 2 millions de follicules primordiaux et il lui en restera environ 400 000 lors de sa première menstruation.

De nos jours, l’évaluation de la réserve ovarienne d’une femme constitue un élément fondamental pour un spécialiste de la reproduction à l’heure d’établir le pronostic reproductif d’une patiente. Cette évaluation repose sur des données extrêmement utiles comme peut l’être le dénombrement de follicules antraux rendu possible grâce à une échographie haute résolution ou l’évaluation hormonale de l’hormone FSH ou de l’hormone antimüllérienne (AMH).

 

Le cycle menstruel et l’ovulation

La glande pituitaire du cerveau est chargée de produire et de doser les hormones de contrôle des différentes étapes qui conduisent à l’ovulation. Les deux hormones qui régulent ce processus sont les suivantes :

  • L’hormone folliculostimulante (ci-après FSH)
  • L’hormone lutéinisante (ci-après LH)

 

Le mode de libération de ces hormones permet de diviser le cycle menstruel en trois phases :

  • Phase folliculaire : Elle commence le 1er jour du cycle menstruel ou, ce qui revient au même, le premier jour du saignement menstruel. L’hormone FSH commence par stimuler le développement de plusieurs follicules mais, étant donné que les taux de FSH diminuent progressivement lors d’un cycle naturel, seul un follicule sera dominant et produira un ovule mature. Les follicules non dominants seront absorbés par l’ovaire et ne pourront pas être réutilisés lors des cycles postérieurs (autrement dit, ils sont perdus). D’autre part, le follicule en développement va sécréter ensuite des œstrogènes qui auront, entre autres, la fonction de contribuer aux modifications nécessaires du mucus cervical afin d’aider les spermatozoïdes à passer dans l’utérus ou encore de provoquer l’épaississement nécessaire de l’endomètre pour que l’embryon puisse s’y implanter. L’œstrogène principal produit par l’ovaire est l’œstradiol (E2).
  • Phase ovulatoire : Il s’agit d’une phase de courte durée. Elle débute lorsque, en réponse à l’augmentation des taux d’œstrogènes, le taux de LH augmente de façon spectaculaire. Ce pic de LH entraîne la maturation finale de l’ovule, la rupture du follicule et la libération de l’ovule. Cette phase se déroule normalement 14 jours avant la menstruation suivante ou, ce qui revient au même, le 14e jour d’un cycle de 28 jours.
  • Phase lutéale : Elle débute après l’ovulation. Arrivé à ce point, le follicule ovarien qui a libéré l’ovule au cours de la phase précédente se paralyse et se solidifie pour se transformer en ce que l’on appelle le corps lutéal. Cette structure est très importante car elle produit la progestérone, autrement dit, l’hormone chargée de transformer et de préparer l’endomètre de manière à ce qu’un ovule fécondé (le pré-embryon) puisse s’y implanter et s’y développer. En l’absence de conception, le corps lutéal cesse de fonctionner aux environs du 26e jour du cycle (pour un cycle de 28 jours). Sans le soutien de la progestérone, l’endomètre commence à se décomposer et est éliminé lors de la menstruation.